23/05/2009

PARIS CAPITALE PHOTOGRAPHIQUE @ JDP SULLY


Dès le début des 20s, Paris s'affirme comme le nouveau lieu de la promotion des avant-gardes, comme un carrefour pour une nouvelle photographie européenne -> modèle modernité/ espoir économique au lendemain de la Première Guerre mondiale et un lieu refuge pour les libertés politiques comme confessionnelles, certains artistes d'avant-garde rompant avec les traditions. De plus, la photographie se renouvelle elle-même par le développement de la publicité : "Nouvelle forme d’art, la pub offre à ces photographes un reconnaissance de leur travail + une source de revenus. D’ailleurs il n'y a pas la recherche pure d’un côté et le travail commercial de l’autre. L’un est sans complexe au service de l’autre même si, à terme, certains photographes choisissent exclusivement l’une des 2 voies."
Serait-il exagéré de parler d'une « Ecole de Paris » pour rallier sous un même terme générique des productions issues de références et de pratiques diverses ? C'est cette France de l'entre-2 guerres, foyer de création où se côtoient une multitude d'écoles photographiques, qui caractérise pr l'essentiel la collection réunie par Christian Bouqueret. Ce projet rassemble une quarantaine de photographes ayant travaillé à Paris entre 1920-39 en proposant une "nouvelle vision photographique en France" -> Exceptionnel panorama sur une période très riche de l’histoire de la photo -> Pourquoi est-ce une période si riche au niveau de la photo ? Parce que le médium plastique est relativement récent ? Parce que la guerre a modifié les mentalités et pratiques des artistes ? Peut-on parler d'ondes de choc après la guerre comme le disait l’historien François Furet (à propos de la Révolution française) ? À la fois collectionneur, historien de la photographie, commissaire d’expositions, éditeur et marchand, CB s’est intéressé depuis les 70s à l’esthétique mal connue du Paris de l’entre-2 guerres -> Peut-on parler d’une esthétique particulière ? Comment la caractériser ? En rupture ? (Hors du réel ? Ou sortie du réel ?) Le parcours nous fait suivre son regard à travers les œuvres d'artistes qui, nourris du surréalisme, de la Nouvelle Objectivité (en photo = forte dimension sociale + refus du pictorialisme) et de toutes les recherches techniques et plastiques de leur époque, ont forgé cette Nouvelle Vision. Au fil des commentaires de CB, nous découvrons les grands thèmes de sa collection :
1° l’objet,
2° l’expérimentation
3° Paris et la Tour Eiffel
4° le portrait ou le nu féminin et masculin

Le surréalisme se rattache alors à des courants déjà anciens en photographie, comme l'art qui impressionne le visible et/ou l’invisible. Dès 1917, Wright et Griffiths ont ainsi dit "saisir" les fées (voir photo) sur la surface photosensible. Ceci nous pousse à nous demander jusqu’à quel point la photographie peut-elle alors être détournement par les jeux sur l’image (photomontage par ex) et révéler l’invisible à l’œil du spectateur? Maurice Cloche, par ses jeux d'illusion, ne fit pas autre chose...

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