30/04/2009

LIENS UTILES POUR LES CINQ ARTISTES


Voici quelques liens pour approfondir cette vaste exposition présentée à la Maison Européenne de la Photographie, rue de Fourcy... expo que nous vous recommandons vivement!

- Le site de la MEP évidemment : http://www.mep-fr.org/default_test_ok.htm (un grand merci à sa conservatrice pour son programme)

- Les sites des artistes:
->http://www.henricartierbresson.org/
->http://www.gerarduferas.com/index2.php
->http://www.riccardozipoli.com/
->http://www.francoisfontaine.com/
-> A défaut de site pour Laurent Van der Stockt, un bon reportage: http://www.vodeo.tv/4-130-2479-laurent-van-der-stockt.html

- Les sites évoqués en comparaison pour Van der Stockt:
->http://www.farocki-film.de/
-> Plus de précisions sur la guerre d'Irak: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_en_Irak
-> Plus de précisions sur les deux guerres en Tchétchénie:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_guerre_de_Tch%C3%A9tch%C3%A9nie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_guerre_de_Tch%C3%A9tch%C3%A9nie
-> Nachtwey: http://www.jamesnachtwey.com/
-> Le reportage très intéressant sur Nachtwey: http://fr.wikipedia.org/wiki/War_Photographer

- Les sites évoqués en comparaison pour François Fontaine:
-> Le Caravage : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Caravage
-> Un bon article sur les Salons de Diderot: http://www.fabula.org/actualites/article21404.php
-> Le beau site de Laure Vasconi: http://laurevasconi.com/

- Les sites évoqués en comparaison pour Riccardo Zipoli:
-> Pour plus d'information sur le poète Bidel, lire: Nouvelle Revue des Etudes Iraniennes, n°1, printemps 2008
-> Sur Alberti, théoricien de la peinture: http://fr.wikipedia.org/wiki/Leon_Battista_Alberti

- Les sites évoqués en comparaison pour Henri Cartier-Bresson:
-> Robert Capa: http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Capa
-> Magnum Photos sur wiki: http://fr.wikipedia.org/wiki/Magnum_Photos
-> Site: http://www.magnumphotos.com/Archive/C.aspx?VP=XSpecific_MAG.AgencyHome_VPage&pid=2K7O3R1VX08V
-> Une petite biblio non exhaustive pour un artiste qui ne se lasse pas de faire parler de lui: http://www.afcinema.com/Henri-Cartier-Bresson-citation-et.html

- Les sites évoqués en comparaison pour Gérard Uféras, notre coup de coeur:
-> Michael Fried et l'absorbement: http://www.mezetulle.net/article-1433229.html
-> Kertész: http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Kert%C3%A9sz
-> Koudelka: http://fr.wikipedia.org/wiki/Josef_Koudelka
-> Prix de la Villa Médicis: http://www.villamedici.it/home.cfm
-> La salle de la Bellevilloise à Paris: http://www.labellevilloise.com/
-> Un résumé des Métamorphoses d'Ovide: http://www.ac-creteil.fr/lettres/tice/ovide/index.htm

LAURENT VAN DER STOCKT & LA POETIQUE PHOTOGRAPHIQUE

“L’enclave” : la Bosnie est en guerre (1992-96) et la ville de Mostar attaquée sur 2 fronts, serbe et croate. La Bosnie-Herzégovine comme, avant elle la Slovénie et la Croatie, proclame son indépendance vis-à-vis de la fédération de Yougoslavie. Mais la majorité des Serbes, désormais appelés "Bosno-Serbes" n'acceptent pas cette indépendance, et une guerre civile se déclenche entre Bosniaques musulmans, Croates et Serbes. La guerre cesse avec la création de deux Républiques fédérées deviennent les états constitutifs de la Bosnie-Herzégovine indépendante : la Fédération Coato-Musulmane et la République serbe de Bosnie. Dans les photos, on voit la population bosniaque musulmane, de l'est de Mostar concentrée en un réduit de quelques km2 et assiégée.

La photographie saisit ici un petit espace, d'où des photographies rapprochées mais qui conservent une sorte de poésie. C'est moins une poésie amoureuse qu'une poésie élégiaque, le photographe décrivant la perte et les conséquences de la guerre, l'absence. Il tente "de se dérober, de s’absenter le + possible de se taire le + possible de ne rien dire ou le - possible", de ne plus être “rapporteur” d’images, peut-être de ne plus être reporter. LVdS crée ainsi une nouvelle poétique dans la photographie de guerre, non pas sentimentaliste ou dénonciatrice ou manichéiste, mais nostalgique...

29/04/2009

LAURENT VAN DER STOCKT @ LA MEP 29/4/9

Membre de l’agence Gamma, LVdS couvre la plupart des grands conflits pour la presse internationale. Photographe d’une humanité en porte-à-faux avec elle-même, il ne se qualifie pourtant jamais de “photographe de guerre”. Les photos présentées à la MEP retraçent 3 conflits récents dont les victimes sont en grande majorité civiles. Elles montrent avant tout des êtres révélés par la guerre, une ultime tragédie et, implicitement, retrace l’évolution de l’auteur et de son travail et non la violence de la guerre en tant que telle. LVdS peint plutôt la vie quotidienne que les actions de guerre. Ainsi, on peut déjà esquisser des différences avec des photos plus figées comme celles d'Harun Farocki (cinéaste de guerre, sur lequel portera notre prochain café-photo).

“They give their all” : les forces américaines sont en Irak dès 2003. Les photos sont prises depuis le franchissement de la frontière koweitienne jusqu’aux conséquences de l’opération « Phanton Fury ». Ainsi, LVdS allie la rapidité de l’instant et la lenteur avec des photographies des conséquences de guerre. On peut dire ainsi que sa photographie est essentiellement biphasée.

“La résistance” : la Tchétchénie fut attaquée par l’armée russe (1994-1996 puis 99). En ce qui concerne ce conflit, LVdS dit « j’essaie de faire des photos justes ». Ceci questionne la notion de vérité en photographie, question discutable dans la mesure où la photo d’information est le recueil de traces prises sur le vif et qu'elles se modifient en changeant de contexte. Aujourd'hui les images se transforment, circulent et se diffusent de manière accrue sans que le filtre de la vérification puisse aisément opérer. Le problème de la déontologie du photojournalisme et de la diffusion des photos de guerre tient également au fait que le photographe est passif face aux scènes de guerre, l'appareil photo étant alors comme le 4e mur de la caméra, un espace infranchissable. A aucun moment le photographe n'intervient, contrairement à un Nachtwey pour qui le devoir de dénonciation n'empêche pas qu'il intervienne si ce qu'il voit lui semble insupportable. Au-delà du risque physique de l’engagement sur les terrains d’action, LvdS craint surtout celui de réaliser des témoignages qui falsifieraient la vérité, d’autoriser le contresens. Il reste donc "le petit garçon qui regarde, seul, de son point de vue surélevé, séparé et distant, la cime de son arbre, le monde comme il tourne", sans apparement tenter de s'opposer autrement que par l'image.

FRANCOIS FONTAINE @ LA MEP 29/4/9


L’exposition présente deux séries très différentes mais toutes deux consacrées à la statuaire : “Les christs de Salvador de Bahia, Brésil” (2004) et “Rêves de statues, Paris” (2006-2007).

-Dans la première série, au cœur des églises et musées d’art sacré de Salvador de Bahia, la figure du Christ est incontournable. De ces corps mutilés se dégage une beauté tragique. Fontaine fait appel à une tradition d’Amérique du Sud : "le carnaval battait son plein à Salvador de Bahia. Je décidais de me réfugier dans les lieux saints, calmes et inspirants, que m’offrait la ville. C’est là, au cœur des églises et musées d’art sacré, que je réalisais combien la figure du Christ était prégnante et incontournable dans ce pays qui chaque jour me bouleversait davantage ». A Salvador, le sentiment religieux est exacerbé depuis l'imposition forcée de la colonisation occidentale d'une civilisation chrétienne. Les statues posent alors la question du dolorisme de ces objets religieux. Représentent-ils la souffrance et les mutilations des colonisés?

Les choix photographiques font montre d'une intense présence charnelle par le respect des lumières qui nimbent et évoquent celles du Siècle d’or espagnol et ou d’un Caravage italien. Si l'on se rappelle des réflexions de Diderot dans ses Salons, on peut ici étudier sa définition du sublime. Selon la tradition picturale avec laquelle Diderot renoue, le sublime est non seulement le tragique des personnages comme figures sur une scène de théâtre, mais aussi "ce qui imprime à l'âme le plus de terreur". Or, Fontaine écrit de ces Christs qu'ils sont "torturés ou saccagés mais solitaires et majestueux. Il se dégage de ces corps en souffrance une beauté tragique et une expression pathétique".

-Dans la seconde série, au contraire, Fontaine évoque le Paris nocturne et mystérieux, les statues se métamorphosent en d’étranges personnages bien vivants qui dansent sur les murs de la capitale. Transformées par les lumières et maquillées d’ombres, les statutes vibrent et créent une faune diabolique devenue nouvelle occupante de la ville. Cette étrange sarabande apporte une dimension surnaturelle qui fascine et saisit le spectateur dans ses rêveries. De fait, avec « Rêves de statues », la photo fait une étude nocturne : « les lumières les transforment, les lueurs les maquillent et les ombres leur autorisent toutes les libertés. Dans le Paris nocturne et mystérieux, les statues vibrent, s’effleurent, se touchent et se poursuivent avec frénésie. » Le fantastique de ces images de corps est renforcé par le flou et le grain. En réalité, ce thème du corps a toujours passionné FF, il a d’ailleurs travaillé pendant plusieurs années sur les « transgenres » à Madrid, communauté avec laquelle il se sentait en osmose. Il l’étudie souvent de nuit avec des lumières artificielles… afin, peut-être, d’en révéler toute la beauté. Certaines ambiances de nuit peuvent alors nous rappeler les photographies de Laure Vasconi...

RICCARDO ZIPOLI @ LA MEP 29/4/9

Une ville changeante et insaisissable, mais en même temps idéale et idéalisée par les reflets... voila ce que nous propose Riccardo Zipoli. La ville apparaît ainsi diffractée dans les vitres de ses propres fenêtres, à la fois éphémère et millénaire si l'on considère les bâtiments photographiés (St Marc...). Il ne s’agit pas de son double, mais d’une autre Venise, imaginaire, qui change de formes et de couleurs, qui répand sa présence dans ses photos. Le procédé photographique tient ainsi au fait qu'ici il souligne clairement que l'art est, selon Alberti "comme une fenêtre ouverte sur le monde"... De fait, le jeu de reflets déplace cette thèse vers un questionnement classique de la photo: la superposition des images. Un petit hic qui subsiste: à trop vouloir en montrer, on noie un peu le poisson et certaines photos ressortent moins par cette juxtaposition... Moitié moins de photos et un processus encore plus poussé auraient fait de cette Venise un véritable monde ouvert sur d'autres dimensions au-travers ces fenêtres énigmatiques.

Les textes qui accompagnent les photographies de RZ sont extraits du recueil de poèmes persans de Bidel (1644-1720) qui fut poète, philosophe et mystique et vécut en Inde. Aujourd'hui, il est l’un des plus grands représentants de la littérature persane mais reste méconnu chez nous. Ces écrits évoquent le thème du reflet dans le miroir. On s'interroge alors sur ce choix d'une confrontation entre texte et image... À la fois motif littéraire et phénomène optique, le reflet tient souvent ici de la mise en abyme. Or depuis 1975, RZ enseigne la littérature persane à l’université de Venise, d'où ce choix d'un travail d'assemblage.

Les 40 photographies de l’exposition réalisées entre 2004 et 2006, sont présentées par deux, et chaque paire se distingue par une particularité qui rapproche les deux images et les fait résonner en écho... Attention: les deux photos ci-dessus ne sont cependant pas associées en tant que tel dans l'exposition !

HENRI CARTIER-BRESSON @ LA MEP 29/4/9

Le centenaire de la naissance d’HCB sert de prétexte à une expo qui présente et re présente une figure emblématique. Il fait partie de ceux qui ont concilié photo d'art et photojournalisme, à l'instar de ses amis, Walker Evans entre autres (voir article sur Robert Frank au mois de février). En 1947, il fonde, avec Robert Capa, George Rodger et David Seymour, Magnum Photos dont la création avait pour but de permettre aux photographes de garder un contrôle total sur les droits de leurs photos (comme pour Robert Frank). Auparavant, les agences photo achetaient tous les droits sur les productions des photographes. Une fois leurs droits vendus, ceux-ci n'avaient plus aucun contrôle sur l'utilisation de leurs photos. La photographie d'HCB a un caractère novateur en ce sens...

D'un point de vue technique, la photographie d'HCB rend compte d'une grande précision, on sent que les images ont été captés au millimètre près, rien ne dépasse. A cette volonté de cadrer la prise dans une géométrie parfaite s'associe, en contrepoint, un vide émotionnel. HCB dit lui-même que «photographier : c’est retenir son souffle quand toutes nos facultés convergent pour capter la réalité fuyante ». Or, à observer ces photos, cette impression d'apnée se dessine, la réalité étant en un instant statufiée. Incarnant l'instant décisif, ses images mêlent émotion et regard acéré. Comme il l’a écrit, « la photographie est un couperet qui dans l'éternité saisit l'instant”. Mais en réalité, HCB ne s'arrête pas à cela. Les photographies ne sont pas statiques par le simple fait qu'une émotion en ressort et anime l'image. On peut ainsi admettre comme lui-même que «photographier : c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur». De ce fait, on a pu évoquer un lien avec une forme d’existentialisme en tant que courant philosophique et littéraire qui postule que les individus créent le sens de leur vie et considère chaque personne comme un être unique, ce qui s'applique à ces clichés de la capitale.

Les photos rappellent d'ailleurs souvent la série «Paris» de Robert Frank. Leurs univers semblent proches et donnent à voir des images saisies sur le moment, des images captées plutôt que sujettes à réflexion -> l'objectif premier devient la spontanéité, la joie de vivre, l'intensité de l’instant prégnant, selon la théorie de Lojkine & du cardinal de Retz qui disait : "Il n'y a rien au monde qui n'ait un moment décisif". Ceci implique que la peinture comme la photographie doivent, pour être fortes, rendre sur le support choisi un moment décisif, souvent moins celui que l'on attend que celui qui le précède de quelques seconde: le moment prégnant tenant à cet entre-deux ténu. Finalement, à la fin de sa vie, HCB abandonnent d'ailleurs la photo graphie pour le dessin, peut-être du fait de l'influence de ce « père » qu'il aborde : "La peinture est mon obsession depuis le temps où ce père mythique, le frère de mon père, m'emmenait dans sons atelier. La, je vivais dans une atmosphère de peinture, je reniflais les toiles."


GERARD UFERAS ET SES INFLUENCES

Dans « Un fantôme à l'opéra », le photographe a choisi d'habiter les coulisses des opéras européens de 1988 à 2001, il nous dévoile donc une série toute en finesse sur des lieux pourtant extra-ordinaires, sans jamais tomber dans le voyeurisme. En effet, la série intégralement en noir et blanc participe d'une sobriété esthétique. Elle montre souvent l'absorbement de danseurs, adultes et enfants, renforçant par là la naïveté et peut-être la beauté de l'image si l'on suit la thèse de Michael Fried. Celui-ci avait théorisé le concept d'absorbement en peinture comme une force d'expression de personnages pris par une activité, le peintre mettant ainsi en abîme notre propre regard de spectateur sur le tableau.

L'utilisation du grain et la manière de capter la lumière révèlent l'envie de GU de ne pas utiliser le flash pour éviter de dénaturer ce qu'il voit. Se glissant dans les coulisses des grands opéras, des défilés de mode ou du ballet de Paris, le photographe nous dévoile des paradis secrets. Spécialiste des huis clos de grands spectacles (c'est-à-dire de ces espaces interdits à notre regard, secrets et mystérieux), il se laisse envouter par ce monde de féerie sur lequel il porte un œil tendre et complice et dont il nous invite à partager la magie.

On peut remarquer une certaine filiation avec Kertész, modèle classique de la photographie.

Par ailleurs, avec « L'étoffe des rêves » en 1999, GU s'insère au cœur du monde du stylisme, milieu dont il choisit de montrer des acteurs sur une scène transformant les mannequins par le jeu de la fiction créée. Il photographie ce qui le touche, les petits incidents dans les coulisses de ce monde de paillettes. Ici on retrouve davantage de regards perdus, de visages fatigués au milieu des postures codifiés que de scintillant. A travers un regard encore une fois très sobre et élégant, GU illustre peut-être la vacuité de l'univers de la mode. Souvent cadrées au grand-angle (à savoir avec un objectif à courte focale dont l'effet est de permettre un cadrage large d'objets rapprochés dont on ne peut pas s'éloigner. On peut choisir aussi d'utiliser ces objectifs pour accentuer les perspectives). Ici il travaille au 28 mm, avec des éclairages artificiels, ses photos intègrent cette touche d'humour en forme de clin d'œil qui nous rappelle souvent Koudelka, un photographe que Gérard Uféras dit admirer beaucoup, ce que l'on peut voir ici.

GERARD UFERAS @ LA MEP 29/4/9


Photographe et collaborateur au journal Libération, Gérard Uféras est un passionné qui a fait son entrée dans la photo par le reportage… On peut ainsi se demander si cela a joué un rôle dans son style ? Après avoir co-fondé l’agence Vu, il se lance dans la photographie grâce au prix « Villa Médicis hors les murs ». GU admirait énormément HCB, Kertész et Koudelka et cela se traduit sans doute dans cette maîtrise de l’instant décisif dont il fait montre ainsi que son sens extrême du cadrage.

Dans « Un pas vers les étoiles » (sa série la plus récente) : GU nous transporte dans l'univers de la danse par la féerie. Les photographies semblent elle-même chorégraphiées. Elles se transposent en une danse charmante qui se révèle pourtant pleine de tensions, de craintes, de souffrances mais surtout pleine de beauté.« Ce qui m'intéresse dans une photo réussie, c'est sa part de magie. » dit-il. Phénomène étrange, par la forme que créent certains corps (ou leur assemblage), on assiste à une transformation du sujet en un objet totalement différent, un objet imaginaire ou rêvé, plein de cette magie que le photographe évoque, de l'extraordinaire (voir l'expo à venir de l'association à La Bellevilloise). Comme chez Ovide et ses Métamorphoses, l'être humain devient merveilleux par la transformation, corbeau noir pour les danseurs ou belle au bois dormant... Cette force d’expressivité du mouvement fait alors vivre les images...