30/04/2009

LAURENT VAN DER STOCKT & LA POETIQUE PHOTOGRAPHIQUE

“L’enclave” : la Bosnie est en guerre (1992-96) et la ville de Mostar attaquée sur 2 fronts, serbe et croate. La Bosnie-Herzégovine comme, avant elle la Slovénie et la Croatie, proclame son indépendance vis-à-vis de la fédération de Yougoslavie. Mais la majorité des Serbes, désormais appelés "Bosno-Serbes" n'acceptent pas cette indépendance, et une guerre civile se déclenche entre Bosniaques musulmans, Croates et Serbes. La guerre cesse avec la création de deux Républiques fédérées deviennent les états constitutifs de la Bosnie-Herzégovine indépendante : la Fédération Coato-Musulmane et la République serbe de Bosnie. Dans les photos, on voit la population bosniaque musulmane, de l'est de Mostar concentrée en un réduit de quelques km2 et assiégée.

La photographie saisit ici un petit espace, d'où des photographies rapprochées mais qui conservent une sorte de poésie. C'est moins une poésie amoureuse qu'une poésie élégiaque, le photographe décrivant la perte et les conséquences de la guerre, l'absence. Il tente "de se dérober, de s’absenter le + possible de se taire le + possible de ne rien dire ou le - possible", de ne plus être “rapporteur” d’images, peut-être de ne plus être reporter. LVdS crée ainsi une nouvelle poétique dans la photographie de guerre, non pas sentimentaliste ou dénonciatrice ou manichéiste, mais nostalgique...

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