23/05/2009

PARIS CAPITALE - EXPERIMENTER


Passionné par les aspects formels, les thématiques récurrentes et les données historiques de son époque, CB a rassemblé un corpus d'images: le Paris des années folles, ville de la modernité propice à toutes les avant-gardes, lieu d'accueil et de brassage culturel -> LA capitale photographique entre 1920-1940, où naît, grâce aux recherches expérimentales, une "nouvelle vision photographique". Ceci nous force à nous interroger sur ce choix de l’expérimentation. Maurice Cloche écrit à ce propos : " Grand nombre de photographes opérant dès les années vingt révolutionnent indifféremment toutes les disciplines avec autant d’enthousiasme, prônant l’hybridation et le mélange des genres : photomontage, photocollage, photo-dessin, phototypographie, et toutes les manipulations possibles en laboratoire."

D’autre part, le photogramme est une pratique nouvelle qui prend alors son essor et qui a eu un effet sur tous les photo postérieurs jusqu'aux contemporains. On peut citer Man Ray (grand maître du photogramme) qui apparaît indirectement dans l’expo, ayant influencé par exemple Florence Henri ici.

"Le photogramme est l'une des techniques les + originales et révélatrices de la photographie de l'entre-2 guerre. Pratique, techniquement minimale, elle offre le mérite d'être une simple prise d’empreinte de la réalité sans l’intermédiaire d’appareil photo = au + près de l'essence même du procédé, tout en étant au + près du “référent”, de la trace à l’état pur, formellement éloignée de l’objet => C'est ce qui fait que la modernité comme les surréalistes se sont penchés avec intérêt sur le photogramme" nous dit CB. Cette thèse, classique en photographie, associe le procédé a une captation d'empreinte, le propre selon Rosalind Krauss, (Le photographique) de ce médium : « la photographie fait partie de la classe des signes ayant avec leur référent des rapports qui impliquent une association physique ».

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